Il s’agit d’une véritable marche forcée pour imposer cette ZFE: Alors que le calendrier gouvernemental prévoyait une sortie des Crit’Air 5 en 2023, des Crit’Air 4 en 2024 et les Crit’Air 3 en 2025 : la Métropole de Rouen a imposé un blocus des deux premières catégories avec deux ans d’avance. Pour quel bénéfice ? On vous détaille l’essentiel des inconvénients pour les habitants dans et hors Métropole. C’est une véritable marche forcée pour imposer la ZFE aux automobilistes et contre l’avis de la majorité des élus locaux !
La Métropole de Rouen impose un calendrier des plus contraignants
Pourquoi la Métropole de Rouen fait le forcing pour imposer coûte que coûte la ZFE sur son territoire ? La ville dirigée par Nicolas Mayer Rossignol se distingue sur les 11 Métropoles ( Paris, Lyon, Strasbourg, Grenoble, Toulouse, Aix-Marseille, Montpellier, Nice, Toulon, Reims, St Etienne) pour imposer un calendrier des plus contraignants. Ainsi les Crit’Air 4 et 5 ne sont interdites QUE dans trois villes à la date de 2022 (Paris, Grenoble et Rouen). Toutes les autres Métropoles ont reporté ces mesures à 2023, ou….2025 ! Pourquoi un tel empressement ?
Le calendrier de l’application des Crit’Air 5 et 4 en France
Ce tableau, tiré de « réseau Action climat » montre que la gestion de la sortie des vignettes Crit’Air 4 et 5 est du grand n’importe quoi ! Il n’y a AUCUNE COORDINATION entre toutes ces Métropoles ! La situation devient Kafkaïenne, quand un automobiliste venant de Montpellier avec sa Crit’Air 4 ( l’interdiction n’interviendra qu’en Janvier 2024) ne pourra pas pénétrer dans la Métropole de Rouen ! A noter que la Métropole de Toulon n’a encore pris aucune mesure discriminative ! A l’origine le gouvernement avait proposé la sortie des Crit’Air 5 en 2023, les Crit’Air 4 en 2024 et les Crit’Air 3 en 2025. La Métropole de Rouen a bien pris une avance de 2/3 ans sur le calendrier originel !
Quel avenir pour la voiture électrique ?
Le livre de Francois Xavier Pietri démonte chapitre après chapitre l’impasse du « tout électrique »
La Métropole de Rouen justifie sa marche forcée de l’instauration de la ZFE pour lutter « contre la pollution atmosphérique responsable de la mort de 500 personnes prématurément sur son territoire ». Problème d’où sortent ces chiffres ? Ils s’appuient sur quelle étude épidémiologique ? Réalisée par quel organisme ? Malheureusement on pourra attendre longtemps ce retour d’info. Par contre, en 2019 le Ministère de la Transition écologique a publié en 2019, un rapport sur le bilan de la « qualité de l’air en France » et la qualité de l’air » s’est globalement améliorée durant la période 2000-2019″ et que les rejets de micro particules de 10 microns a diminué de 51% et les micro-particules de 2,5 microns ( les plus dangereuses pour la santé) de 61%! Sources le livre de Pietri page 193
Les conséquences de l’interdiction des Crit’Air 4 et 5 : plusieurs dizaines de milliers d’automobilistes interdits d’entrer, de circuler et de stationner sur le territoire de la Métrople
Selon la Métropole de Rouen plusieurs milliers de véhicules n’auront plus accès à la Métropole à partir de septembre 2022
Selon les prévisions de la Métropole de Rouen, entre 14.000 à 36.000 véhicules de particuliers ne pourront plus pénétrer sur le territoire de la Métropole. Selon les prévisions de Charlotte Goujon, maire de Petit Quevilly et vice présidente de l’agglo « la moitié du parc automobile de Petit Quevilly devra être changé » sources Paris Normandie du 21 octobre 2021 ! Pour quel bénéfice ? Selon une étude de l’ATMO , l’exclusion des « anciens diesels » devra engendrer une baisse de 3 à 6% des micro particules de 10 ou 2,5 Pm ! Est ce que cette opération se justifie quand on met en balance les désagréments pour les automobilistes et le résultat attendu ?
Une voiture électrique ou hybride coûte le double d’une voiture thermique. Qui aura les moyens de se les payer ?
Les versions électriques/Hybrides coûtent le double des versions thermiques. Qui peut se les payer ? Mais même les hybrides seront totalement interdits en 2035 !
Les technocrates « verts » qui nous gouvernent veulent imposer le virage du tout électrique ou du « zéro émission de CO2 » en seulement trois ans ! Or comment va faire un couple vivant en dehors de la Métropole de Rouen ( à cause des prix de l’immobilier) qui survivent ( voir les taux d’inflation actuels) avec seulement le Smig, investir dans deux voitures électriques à 34.550€ pièce, alors qu’ils n’ont pour se déplacer que des vieilles R-5 ou 205 diesels ! On met le couteau sous la gorge des classes les plus défavorisées ! Cela a un nom : L’écologie punitive !
La carte des 13 communes de la Métropole de Rouen concernée par la ZFE
La ZFE de Rouen Métrople ne concerne que 13 communes sur les quinze annoncées initialement
Alors que le ratio des véhicules interdits sur la Métropole est en moyenne de 9,77%, au moins huit villes dépassent allègrement ce ratio. C’est le cas de Darnétal (15,65%), Le Petit-Quevilly (14,98%), Sotteville-lès-Rouen (12,89%), Déville-lès-Rouen (12,66%), Amfreville-la-Mi-Voie (12,62%), Notre-Dame-de-Bondeville (12,12%), Le Grand-Quevilly (11,07%) et Saint-Léger-du-Bourg-Denis (10,31%). Sur ces 8 communes, cinq affichent un niveau de vie médian inférieur à 21.190 €. Les communes concernées sont Petit Quevilly, Darnétal, Déville les Rouen, Le Grand Quevilly et Sotteville les Rouen. Cela signifie que plus vous avez des revenus modestes plus la proportion de véhicules exclus est importante. Pour résumer l’exclusion des CritR’4 et 5 impacte les populations les plus modestes. (Sources Actu 76 27 septembre 2022)
De nombreux élus et communes contre l’instauration de la ZFE » à marche forcée »
De nombreuses communes et élus freinent des quatre fers face à l’instauration de la ZFE à marche forcée, par la Métropole de Rouen
Parmi les élus les plus remontés contre l’instauration de la ZFE, par la force, Dominique Gambier de Deville les Rouen a bâché les panneaux de sa propre ville en septembre 2022. Mais il n’est pas le seul : Saint Etienne du Rouvray, Mont Saint Aignan, Maromme et St Léger du Bourg Denis. La principale raison évoquée: « le coût du changement de véhicule et le délai trop court, pour se mettre en conformité« . Côté élus, il y a une quasi unanimité contre le Président de la Métropole. Le député Damien Adam (renaissance) a demandé de repousser l’échéance de la mise en place de la ZFE. Le Maire de Maromme a écrit Elizabeth Borne pour demander un moratoire. Laurent Bonnaterre (Horizons) maire de Caudebec les Elbeuf,Marine Caron, Julien Desmazure, Jean Michel Beregovoy ( pourtant propre adjoint du président de la Métropole), David Lemiray ( vice président de la Métropole), Gérard Leseul (Député socialiste de Seine Maritime), Armelle Biloquet et Nicolas Bertrand ( conseillers départementaux du Pays de Bray) ont tous fait connaitre leur opposition.
Nicolas Bertrand, vice président du département de la Seine Maritime et élu de Neufchâtel en Bray, a dénoncé une « mesure injuste » en octobre 2022
Mais Nicolas Mayer Rossignol a décidé de n’écouter personne et de rester droit dans ses bottes !
Les premiers PV sont attendus pour mars 2023 !
Les premiers PV en mars 2023 à Rouen, La vidéo verbalisation automatique prévue pour 2024
Nicolas Mayer Rossignol, président de la Métropole et maire de la ville de Rouen a prévenu ( en septembre 2022) qu’une « période de pédagogie » allait se mettre en place jusqu’en mars 2023. C’est à dire que les premiers PV vont tomber à partir de cette date. De fait les personnes à faibles revenus vont avoir six mois pour changer de véhicule. Enfin le summum de l’écologie punitive sera atteint en 2024 avec la video verbalisation automatique. C’est à dire que les entrées des villes seront équipées de cameras qui liront la plaque d’immatriculation de votre véhicule. Si vous n’êtes pas conforme, vous allez avoir à payer un PV de 68€ !
Des centaines de véhicules encore en état de rouler, promis à la casse !
Avec l’interdiction des Crit’R 3, qui nous pend au nez, c’est près de 17 millions de véhicules qui vont partir à la casse
Avec la vignette Crit’R 4 et 5 c’est 6,2 millions de véhicules ( 15% du parc automobile français) qui ne pourront plus rouler dans les Métropoles qui auront mis en place une ZFE. Quand ce sera le tour des véhicules stickés avec une vignette Crit’R 3 ( 2025 ?) ce sera alors 16,8 millions de véhicules interdits de rouler et bon pour aller à la casse ! ( soit la moitié du parc automobile). 2025, c’est dans trois ans: comment remplacer ces millions de véhicules en un espace de temps aussi court ?
On impose la voiture électrique ou hybride, à Rouen les infrastructures sont – elles là ?
Combien de bornes électriques pour prendre la relève des voitures diesel et essence ? Ici deux bornes sur le Rond Point des Bruyères…
On va interdire à 16,8 millions de véhicules (diesel et essence) de rouler dans un laps de temps de trois ans. Et on nous incite à tous s’équiper avec des voitures électriques ou hybrides, qui coûtent deux fois plus cher. Mais la solution électrique est-elle à la hauteur ? Fin 2021, le Président de la République tablait sur 100.000 bornes de recharge. Il y en a péniblement 63.000 et un fort pourcentage est -déjà – en panne. De plus « 33% des français n’ont ni place de parking, ni place de stationnement pour recharger leur véhicule ». Selon Pierre Chasseray de 40 millions d’automobilistes. On pense à ceux qui vivent en immeuble : va-t-il falloir dérouler une rallonge de plusieurs dizaines de mètres depuis le 3e ou 4e étage ?
Pierre Chasseray de 40 millions d’automobilistes à Rouen
Pierre Chasseray de 40 millions d’automobilistes à Rouen le 21 octobre 2022
Vendredi 21 octobre 2022, Pierre Chasseray était à Rouen pour dire « Non à la ZFE« . Il en a profité pour rencontrer des journalistes comme Thomas Verbrughe de M6 Turbo ( à droite) et Aurélien Pol de FR3 (Centre). Pierre Chasseray a aussi rencontré deux députés, dont Damien Adam (Renaissance) et d’autres élus dont Laurent Bonnaterre. J’ai eu le plaisir d’échanger avec le délégué général de 40 millions d’automobilistes. J’ai lui ai dit que la ZFE continuait à être dans la lignée de la politique anti-voitures de la Métropole de Rouen, qui consiste à supprimer à tour de bras les places de stationnement des riverains, notamment sur le Boulevard du 11 Novembre à Petit Quevilly.
L’organisation 40 millions d’automobilistes propose de faciliter la vie dont les automobiles passent sans problème le contrôle technique. Signez la pétition
LES VIDEOS :
Dans cette vidéo, François Xavier Pietri, dénonce le fait que l’Europe en imposant le modèle du tout électrique, est en train de vendre le marché automobile Européen aux Chinois. Ils possèdent toute la chaîne : les batteries, les semi-conducteurs et les voitures, qui sont entre 15 à 30% moins chères ! De plus les voitures électriques ne sont PAS ECOLOGIQUES ! Car elles fonctionnent avec des batteries au lithium. Or pour extraire une tonne de lithium, « il faut un MILLION de litres d’eau » selon François Xavier Pietri. Combien de bassines ( comme celle de Sainte Soline) seront nécessaires pour une telle industrie ?
Regardez cet extrait de la méthode de travail de Pierre Chasseray, le délégué de 40 millions d’automobilistes. Sa voiture est un véritable studio d’enregistrement sur 4 roues. Ici il discute avec Denis un autre automobiliste de la Région Rouennaise.
Une autre source de pollution aux portes de la ZFE : les porte containers et les navires de croisière
Chaque année entre 2 à 3.000 portes containers font escale à Rouen soit 8 navires/jour. Même si depuis le 1er janvier 2020, ces navires sont obligés d’utiliser du fioul à basse teneur en soufre (0,5 % au lieu de 3,5 précédemment). Mais aucun contrôle n’est réalisé. Et on sait qu’au moins un quart de ces navires brulent toujours du fioul lourd. Or ils rejettent en quantité du souffre, des particules fines et des micro-particules. La Métropole de Rouen va – elle procéder à de tels contrôles ?